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Programme > L’intersectorialité pour mieux intervenir
Dewa, Trojanowski, Cheng et Sirotich (2012) ont tenu à rappeler dans leur article que pour intervenir auprès des personnes judiciarisées aux prises avec des problèmes de santé mentale, trois stratégies facilitent le bon développement des programmes :
1) Miser sur les partenariats;
2) S’ajuster à la complexité des mandats;
3) Chercher à surmonter les difficultés constantes.
Selon eux, l’intégration des services constitue une avenue prometteuse pour répondre aux multiples besoins des personnes judiciarisées aux prises avec des problèmes de santé mentale, d’où l’importance de mettre de l’avant des initiatives intersectorielles dans les différents milieux. Pour réussir une telle intégration, les gestionnaires ont tout intérêt à investir dans deux ressources inestimables : le temps et les intervenants.
Dans le premier cas, il est inutile d’espérer des résultats à court terme ; tirer sur la fleur ne la fera pas pousser plus rapidement. Le déploiement de stratégies intersectorielles prend du temps et nécessite en conséquence, de la part de tous les acteurs concernés, de la patience, de la rigueur et une vision au long cours.
Dans le deuxième cas, les initiatives intersectorielles peuvent constituer pour les intervenants une occasion de parfaire leur formation, d’enrichir leur pratique professionnelle, de découvrir de nouvelles approches et de mieux intervenir. À force de collaboration, les intervenants qui bénéficient de l’apprentissage d’autres secteurs en viennent à comprendre le fonctionnement d’autres systèmes et peuvent ainsi traverser sans se perdre entre les différentes frontières institutionnelles et disciplinaires. Henry (2012) rappelle à ce chapitre que c’est précisément dans ce changement de posture que les nouvelles identités professionnelles se créent.
Dans le cadre de cet atelier, les représentants du programme de recherche en partenariat (RÉ)SO 16-35 inviteront autour d’une même table des policiers du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) et des intervenants psychosociaux de l’organisme PECH (Programme d’encadrement clinique et d’hébergement), mobilisés dans un projet de collaboration qui concerne les personnes judiciarisées aux prises avec des problèmes de santé mentale, pour répondre à la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui. L’objectif est de leur permettre de partager leur expérience.
L’atelier débutera par la projection d’une capsule vidéo d’environ cinq minutes qui portera sur l’alliance entre le corps policier et les intervenants psychosociaux. Il sera particulièrement question de l’histoire de la coopération entre ces organisations, des défis et des enjeux de communication, du continuum de formation et du nouveau projet du SPVQ d’offrir de la formation aux policiers en ce qui a trait à l’itinérance.
Cela ouvrira la porte à traiter des défis liés à la collaboration intersectorielle et aux outils que les partenaires doivent développer pour décloisonner leur secteur d’intervention et se connecter aux autres.
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Recrutement, motivation et rétention du personnel (formation pour gestionnaires)
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Luana Boxéro, agente à la formation à l’ASRSQ
Tél : 514-521-3733 | formation@asrsq.ca