Les dates du Colloque devront être confirmées en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.  Le programme présenté est provisoire.

6-7

octobre 2022

Hôtel Chéribourg

Orford

Atelier 7 (bloc 2)

Horizon, programme spécifique aux résidents autochtones

Jeudi 6 octobre 2022

Présentatrices

  • Chantal Lessard, directrice générale, CRC ATNQ et SATAS
  • Karine Carufel, Coordonnatrice du programme Horizon, CRC ATNQ

Description de la présentation

Le Centre résidentiel communautaire de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec (CRC ATNQ) a comme mission de favoriser la réinsertion sociale des hommes adultes judiciarisés dans un cadre de vie humain, structuré et sécurisé, par un accompagnement clinique visant leur autonomie, leur responsabilisation et le changement de leurs comportements.

Le CRC ATNQ accueille depuis plusieurs années des contrevenants autochtones. Ils sont Inuits, Algonquins ou Cris.  Le défi est de taille pour offrir des services adaptés à leur culture et leur langue notamment. Plus encore, le CRC ATNQ est situé dans une communauté principalement francophone et donc, la réintégration des Cris et des Inuits est particulièrement difficile et les services offerts doivent être très pointus.

Ainsi, au cours des années, le CRC ATNQ a adapté différents programmes, mis en place des activités spécifiques pour les résidents autochtones. Néanmoins, les besoins de cette clientèle sont grands tant en matière de facteurs criminogènes qu’au niveau de leur intégration dans la collectivité. Leur mode de vie est généralement très différent du monde des « blancs » et même encore, des Algonquins qui vivent à proximité. La réinsertion sociale ne s’arrête pas à la remise en liberté de l’individu, le sentiment d’appartenance à une communauté doit aussi avoir le temps de se mettre en place.  Il existe des organismes et des programmes qui facilitent le changement de milieu de vie.  Le programme Horizon s’inscrit donc dans la volonté de notre centre, de développer et d’améliorer des services adaptés et concrets pour les personnes originaires du Nunavik et du territoire des Premières-Nations qui sont amenées à séjourner chez nous.

Le programme Horizon a été élaboré au cours des trois dernières années afin de répondre aux besoins spécifiques des autochtones et a été mis en chantier en septembre 2019. Depuis la mise en place de ce chantier au sein de notre organisation, c’est l’explosion des besoins de la clientèle et du milieu. Le fait d’offrir ce service permet à cette clientèle spécifique de s’exprimer sur ses besoins, ce qui nous fait réaliser que nous allons vers la bonne direction, sans l’ombre d’un doute. Il a aussi rendu possible l’embauche d’une ressource additionnelle au sein de l’équipe et elle offre un soutien continu aux clients du programme, à l’équipe de travail et aux ressources du milieu1.

Ce programme a été conçu sur la base de quatre axes d’intervention générale: 

  1. La formation et la scolarisation;
  2. L’employabilité;
  3. L’intervention clinique adaptée; et,
  4. Les activités culturelles. 

 

Ces axes sont portés par le principe de la sécurisation culturelle, l’axe transversal du programme.

En pratique, nous pouvons dire que tous les axes s’entremêlent dans notre offre de services et sont souvent indissociables.  Il va sans dire que l’interconnexion est la clé de voûte de l’approche globale du continuum de services que nous procurons à la résidence. Cependant, la priorité du CRC est d’assurer la mission d’intégration sociale, et pour y arriver, les besoins de base2 doivent impérativement être comblés en priorité.  

Le CRC ATNQ maintient un inventaire de nourriture du Nord afin qu’elle soit accessible en tout temps, et particulièrement, lors de la tenue des festins.  C’est un de bel exemple qui concrétise l’esprit du programme Horizon, un bel exemple du respect des cultures du Nord. D’ailleurs, lors de visites des aînés du Nunavik, ils nous remercient avec reconnaissance de soutenir les résidents autochtones à se nourrir de leur « country food »3.

Un aîné, Taamusi Qumaq, a dit au sujet de la nourriture traditionnelle Inuk « Quand nous, les personnes âgées, nous avons pendant longtemps de la viande de Blancs comme seule nourriture, de la viande qui n’a pas de sang, notre estomac en devient malade. »4.

On peut aussi ajouter que concrètement et au jour le jour, Horizon se réalise avec….

  • Un programme d’intervention par l’art
  • Le développement et mise en place d’outils cliniques spécifiques
  • L’achat d’une terre agroforestière dans le cadre du projet Tebwewin aki
  • Un travail de consultation auprès des personnes et des organismes ressources ainsi qu’auprès des clients
  • De l’accompagnement et du soutien auprès des employeurs actuels et potentiels
  • Bâtir et maintenir un réseau de chasseurs, de trappeurs et de pêcheurs pour assurer un approvisionnement régulier de « country food »

 

Ce ne sont que quelques exemples parmi plusieurs autres, la liste est longue. Le plus grand défi du Programme Horizon est d’assurer que les pratiques opérationnelles et cliniques s’intègrent à même le quotidien de tous au sein du CRC ATNQ et c’est ce qui sera présenté dans cet atelier. 

1 Les ressources du milieu sont, sans s’y restreindre : employeurs, gouvernement provincial et fédéral, organismes d’apprentissage et organismes spécialisés auprès des Premières-Nations et des Inuit.

2 Culturellement, particulièrement utilisés chez les Inuit, lorsqu’ils ont besoin de nourriture traditionnelle ils en parlent en termes de « country food », même lorsqu’ils s’expriment en français.

3 Les besoins de base spécifiques sont souvent une question de régularisation de la situation, par exemple, la mise à jour au Régime d’assurance maladie du Québec, le statut autochtone, etc.

4 Qumaq, T. (1992). L’avenir de l’inuktitut. Dans d. J. Morais, Les langues autochtones du Québec (L.-J. Dorais, Trad., pp. 343-360). Québec: Les publications du Québec.

 
 

Atelier 3 (bloc 1)

Conférenciers vedette

Pierre Noreau

Conférence d’ouverture

Pierre Lavoie

Conférence du banquet

Nos formateurs

Jeanne Plisson
- CPRMV -

Prévention de la radicalisation

Julie-Soleil Meeson
- AIDQ-

Nouvelles tendances : substances psychoactives et pratiques associées

Patrick Vesin

- IFCQ-

Gestion du stress, solution personnelle et professionnelle pour un mieux-être

Isabelle Tremblay et Steve Leblanc
-Virage Consultants-

Recrutement, motivation et rétention du personnel (formation pour gestionnaires)

Nicolas Bourdet
UPS-J

Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui

Chantal Lessard et Anne-Marie Sicard Coutu
- SATAS -

Intervenir auprès des hommes ayant des comportements violents